par Éva Mercier
Par un merveilleux soleil de fin d’été, la journée a débuté au restaurant Les Glaces à Saint-Jean-sur-Richelieu du secteur d’Iberville où plusieurs d’entre nous se sont sustentés d’un bon petit-déjeuner.
Nous nous sommes dirigés vers notre première activité de l’autre côté de la rivière Richelieu pour embarquer sur le bateau Pierre-Le-Moyne-d’Iberville. À bord, notre guide-organisateur René Marcil, de Saint-Jean, notre ville-hôte, a commenté la traversée, secondé par un équipage chevronné de six personnes.
Nous avons été impressionnés par les dévastations encore apparentes sur les rivages et la flore, de l’inondation exceptionnelle de toute cette belle région il y a un peu moins de deux ans. René nous a bien fait rire en nous citant quelques anecdotes sur « les colonnes de l’Olympe » ornant une propriété ou encore sur le nombre de portes d’armoires de cuisine que possède une autre magnifique résidence en bordure de rive.
Après une heure et demie de traversée, nous avons atteint Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix où Roger Marcil d’Ottawa, a rejoint les 24 autres Marcil-Mercille pour visiter le Fort Lennox. Lise, l’épouse du capitaine de notre bateau nous y attendait avec un magnifique buffet. René a agrémenté ce repas en distribuant à nos tables des histoires que nous avons partagées par nos rires et transformées avec le plus grand des plaisirs de nos commentaires, disons-le, parfois grivois.
Nous avons ensuite assisté dans la grande salle commune du logis des soldats à la réunion annuelle de notre association. Nous avons souligné l’excellent travail de madame Lucille Riendeau et de monsieur Fernand Mercille par l’attribution de plaques représentant le sigle de notre Association. Un tirage de prix de présences a permis à Josette Levesque de Mascouche de gagner une croisière incluant le souper sur le Pierre-Le-Moyne-d’Iberville.
Nous avons effectué une visite guidée des différents bâtiments du fort. Au corps de logis des soldats, nous avons constaté que pour retenir les soldats de l’armée britannique sur place, ces derniers cohabitaient dans la grande salle commune avec femmes et enfants et que ces derniers participaient aux tâches ménagères du quotidien, lavage, ménage des installations, cuisine, etc. . Les garçons dès l’âge de quatorze ans avaient le choix de devenir soldats de l’armée britannique ou de quitter leur famille et l’île. Ne connaissant ni la langue ni le pays des alentours, leur choix était très simple.
Nous avons écouté religieusement les explications de notre guide concernant la construction très spécialisée de la poudrière, un bâtiment situé dans la partie nord du fort et à part des autres, en cas d’attaques. Comme le fort n’a jamais subi les attaques des Américains pouvant venir du Sud, tous les bâtiments sont restés intacts et nous reflètent la rigueur de leur construction débutée en 1818, dix ans ont été nécessaires pour l’achever.
Dans le bâtiment du corps de garde, nous avons constaté que les soldats devaient effectuer des rondes de deux heures suivies de deux heures de repos « sans ronfler » sur une période de vingt-quatre heures. Nous avons appris le triste sort réservé à deux soldats déserteurs qui voulaient fuir vers les États-Unis situés tout proche et qui ont été retrouvés plus au nord à Farnham, le châtiment corporel était sans aucun doute dissuasif. La prison située dans le même bâtiment a permis à plusieurs de faire le parallèle avec celle de Trois-Rivières que nous avons visitée lors de la réunion générale il y a trois ans.
À la fin d’après-midi, nous avons repris le chemin du retour sur des notes de rires, de partages d’impression et d’explications sur la faune marine existante dans la rivière Richelieu et sur le système d’éclusage par le capitaine Jean-Guy Payette.
Au restaurant Les Glaces, notre président-fondateur, Gérald-Émilien, nous a offert un vin d’honneur pour célébrer les vingt ans de fondation de notre association, la bonne humeur et la joie de futures retrouvailles ont accompagné le souper d’une vingtaine d’entre nous.